Le vendredi 6 juin 2025, l’Institut des artisans de justice et de paix / Le Chant d’Oiseau (IAJP/CO) a tenu à Cotonou son atelier annuel de réflexion et de formation au profit de la jeunesse béninoise. L’initiative, appuyée par la Fondation Konrad Adenauer et l’Université d’Abomey-Calavi, a permis à la centaine de jeunes participants issus d’universités publiques et privées ainsi que d’associations de jeunesse, de s’imprégner davantage de leur rôle dans la transformation locale et nationale. Deux communications et un panel de discussions ont meublé ce rendez-vous annuel qui a pour thème «Jeunesse et développement local».
C’est en présence de plusieurs personnalités politico-administratives, religieuses, de la Société Civile et d’un nombre impressionnant de jeunes venus de tous les horizons que s’est ouverte la 10e édition de l’atelier annuel de réflexion et de formation dédié aux jeunes du Bénin. La cérémonie qui a consacré le lancement officiel des activités a été présidée par Mgr Aristide Gonsallo, président de la Commission Justice et Paix de la Conférence Épiscopale du Bénin. Soulignant l’importance de cette rencontre dans le contexte de la gouvernance locale, il a rappelé que la jeunesse est un acteur clé et non un simple bénéficiaire du changement. À en croire Mgr Aristide Gonsallo, l’initiative vise à rendre beaucoup plus proactive la jeunesse béninoise en lui offrant des clés pour agir, proposer, transformer et surtout, pour qu’elle cesse de s’apitoyer sur son sort. Exhortant les jeunes au plein engagement dans la construction de leurs territoires, Mgr Gonsallo a également saisi l’occasion pour insister sur le rôle fondamental des collectivités locales, dans une logique de gouvernance participative et de décentralisation, afin de favoriser l’insertion professionnelle et l’entrepreneuriat chez les jeunes.
Après avoir salué la très bonne coopération avec la Fondation Konrad Adenauer et l’Université d’Abomey-Calavi, le Père Éric Aguénounon, directeur de l’IAJP/CO, a quant à lui, rappelé que « le dynamisme, la créativité et le potentiel d’innovation des jeunes sont essentiels pour assurer une croissance inclusive et renforcer la cohésion sociale ». Aussi, l’homme de Dieu a étalé les nombreux défis auxquels la jeunesse béninoise est confrontée. Il s’agit en l’occurrence de l’accès limité à la formation, la difficulté d’insertion professionnelle, ou encore le manque d’engagement citoyen. Pour ce qui est de l’atelier, le Père Éric Aguénounon n’a pas manqué de préciser qu’il a pour objectif principal de renforcer les capacités des jeunes et de favoriser le dialogue entre chercheurs, société civile et institutions pour proposer des solutions concrètes. Des propos renchéris par la suite par Kevin Anvo, le représentant de la Fondation Konrad Adenauer. Il a pour sa part rappelé que le Bénin, avec une moyenne d’âge d’environ 18 ans, dispose d’un fort potentiel démographique. « Une jeunesse bien formée et engagée est un levier de développement. À l’inverse, elle peut devenir une bombe à retardement si elle est laissée pour compte », a-t-il averti, sans oublier de mettre l’accent sur l’éducation, la formation et l’autonomisation comme piliers essentiels du développement local.
Madame Sylvie De Chacus a porté la voix de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à l’atelier organisé par l’IAJP. Elle a salué l’initiative et souligné que « le pays a besoin des jeunes comme force active du présent ». D’ailleurs madame Sylvie De Chacus a profité de l’occasion pour inviter les participants à voir cet atelier comme un espace d’expression, d’action et de construction d’un avenir meilleur.
À noter que l’atelier annuel de réflexion et de formation de l’IAJP a été marqué par deux importantes communications axées respectivement sur les thèmes « Économie locale et entrepreneuriat des jeunes : opportunités et leviers » et « L’implication des jeunes dans le développement local : approches et stratégies ». Lesquelles ont été suivies par un panel de discussions qui a réuni experts, acteurs institutionnels et représentants de la société civile pour réfléchir aux politiques d’insertion et à la participation active de la jeunesse à la gouvernance locale.
