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Sur les traces de Annick Nonohou Agani : une sage-femme juriste-chercheur qui fait la fierté du Bénin

Elle est une femme d’exception, une sage-femme qui se distingue depuis plusieurs années à travers son leadership et son professionnalisme. Annick Bidossessi Nonohou épouse Agani puisque c’est d’elle qu’il s’agit est6 une Sage-Femme d’État, Juriste-publiciste qualifiée en protection des droits des patients, humanisation des soins, clinique de la santé de la reproduction et en assurance qualité. Annick Nonohou Agani est titulaire d’une maîtrise Es sciences juridiques, option droit public, d’un Master Recherche en Droits de la personne et Démocratie. Elle
est par ailleurs la présidente fondatrice du réseau des soignants amis des patients (R-sap). Nous vous amenons à sa découverte, en cette occasion de la célébration de l’édition 2024 de la Journée Internationale de la Sage-Femme (JISF).

Celle dont beaucoup saluent l’engagement et la détermination pour la démocratisation des soins dans le système sanitaire est sortie l’école des sages-femmes en 1999. Elle sert d’abord à la clinique du Plateau à Abomey-Calavi, avant de devenir quelques mois après, responsable de la maternité militaire du Camp Séro Kpéra de Parakou jusqu’en 2004.Annick Nonohou Agani sera par la suite, la responsable secteur hospitalisation maternité CHD-Borgou et sage-femme conseillère au dépistage Vih au Cipec Borgou. Fort de ses compétences et de ses aptitudes professionnelles, Annick Nonohou Agani a été affectée quelques années plus tard précisément en 2012, à l’hôpital de la mère et de l’enfant Lagune (HOMEL), devenu Centre hospitalier universitaire de la mère et l’enfant lagune (CHU-MEL). Après seulement 3 ans, elle est promue surveillante générale. Signalons que de 2004 à 2012, elle a été responsable à l’encadrement des stagiaires de l’ex Eniiab et des étudiants en médecine de deuxième, cinquième et sixième année à la maternité du CHD-Borgou. Il importante de préciser que c’est depuis 2009 que cette femme juriste or pair mène une lutte sans relâche contre les violences faites aux patientes en milieu sanitaire à savoir : les violences verbales, physiques, sociales, environnementales, sexuelles, psychologiques, émotionnelles, religieuses, spirituelles, économiques et financières.

Annick Nonohou Agani est très engagé dans la vulgarisation des droits et devoirs des patientes et des soignants, la diffusion des missions de la sage-femme et des aides-soignants etc. A plusieurs reprises, elle a participé à des ateliers régionaux et internationaux, sans oublier les nombreuses formations qu’elle a animées. Pour la petite histoire, c’est elle qui a conçu des indicateurs de suivi et une communication sur l’intérêt du respect des droits des patients qui ont été validés par le ministère de la santé et inscrits dans le guide de la classe des mères du Bénin. En 2013, elle met sur pieds le Réseau des Soignants Amis des Patients (R-sap). Sa mission : contribuer à l’amélioration continue de la qualité des soins en veillant au respect des exigences légales et réglementaires, à la promotion de l’humanisation des soins, à la protection des droits des patients, à l’institutionnalisation de la démocratie sanitaire et à la prévention et à l’élimination des violences gynécologiques et obstétricales. La vision étant de militer pour l’offre des soins respectueux au Bénin et en Afrique, afin que d’ici 2030, les pratiques obstétricales alternatives humanistes, égalitaires et fondés sur les droits humains, soient une réalité, et que la démocratie sanitaire, le modèle humaniste des soins et la riposte aux violences gynécologiques, obstétricales, aux décès maternels et néonataux évitables soient effectives. A ce jour, la native du Plateau d’Abomey, totalise 25 ans de service en tant que Sage-Femme; et 14 ans d’activité en tant que Sage-Femme juriste. Annick Nonohou Agani doit sa réussite à sa force de caractère, son engagement et sa détermination.

Une expertise reconnue à l’international

A travers les interventions du réseau des soignants amis des patients (R-sap), Annick Nonohou Agani a collaboré avec des cadres de 15 pays de l’Afrique francophone , en vue de l’implémentation du modèle humaniste des soins; un modèle caractérisé par l’instauration de la démocratie sanitaire, base de l’offre de soins de qualité pouvant susciter une réduction considérable de la mortalité maternelle ,néonatale et infantile. En tant que personne ressource, elle a eu à travailler avec des cadres des pays comme le Japon, le Canada, la Belgique, la France et la Suisse. Sollicitée partout ailleurs en Afrique, la béninoise a collaboré avec les sages-femmes et médecins du Sénégal, du Djibouti, du Burundi, du Tchad, du Congo Brazzaville, de la RDC, du Gabon, du Togo, de la Guinée Conakry, du Maroc, du Cameroun, en renforçant leurs capacités en matière d’humanisation des soins et de protection des droits des patientes d’une part et sur les bonnes pratiques en matière de santé maternelle, néonatale ,infantile.

Ce n’est pas tout. Dans son parcours professionnel, Annick Nonohou Agani a été récemment Cheffe Pôle Assistance aux Victimes à l’Institut National de la Femme. Elle est également experte en Clinique de la SR , en Accouchement Sans Violence et en technologie Contraceptive, consultante Internationale en Droit de la Santé, Démocratie Sanitaire,Modèle Humaniste des soins , Protection des droits des patients et en Riposte aux VGO, activiste des Droits Humains en milieu sanitaire, coordonnatrice Régionale de l’Initiative Rsapienne de Réduction des Violences Obstétricales et Gynécologiques en Afrique Francophone ( IR2-VOGAF) qui couvre dix (10) pays africains et puis enfin, ancienne stagiaire de la JICA (Agence Japonaise de Coopération Internationale) au Japon et au Maroc.
Aussi, a-t-elle été nominée en janvier 2017 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Genève Suisse en tant que Sage-Femme Leader en Afrique subsaharienne pour l’offre des soins et services de qualité dans le domaine de la Santé Maternelle Néonatale Infantile et Adolescente ( SMNIA).

Un choix de sa carrière motivée par une conviction religieuse

À la question de savoir les raisons qui ont motivé le choix du corps des sages-femmes, Annick Nonohou Agani déclare  : « Ce qui m’a motivé à choisir le corps des sages- femmes est ma conviction religieuse. J’ai choisi achever l’œuvre divine en rapport avec la naissance et témoigner mon amour aux femmes qui souffrent et qui subissent souvent des traitements inhumains dégradants. J’ai choisi cette profession afin de militer pour un changement de paradigme en vue de la revalorisation de la pratique sage-femme, de la promotion de l’accouchement sans violence et l’Institutionnalisation de la démocratie sanitaire».

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