Voir le monde de plus près !

ActualitésLivre

Béatrice Lalinon Gbado à propos de la Selibéj : «…S’arranger pour que le lecteur puisse rencontrer le livre »

Le chant d’oiseau de Cotonou a accueilli du 2 au 6 Avril 2025, la 26e édition du Festival du Livre Béninois de Jeunesse, dans le cadre de la Semaine du Livre Béninois de Jeunesse (Selibéj), organisé par l’association qui porte le même nom. Lors de la cérémonie d’ouverture du festival, nous avons interrogé la présidente de ladite association, Béatrice Lalinon Gabdo. Elle rappelle le début de l’aventure et la particularité de cette édition.

Quand est-ce que l’aventure a démarré ?

Béatrice Lalinon Gbado : C’est depuis 1999 que, en tant qu’écrivaine de jeunesse, j’ai constaté avec amertume que les livres que je publiais, les enfants n’y avaient pas accès. Parce que pour la plupart, c’est une question de moyens. La question-clé c’était : comment il faut s’arranger pour que le lecteur puisse rencontrer le livre. Ce que nous avions mis en place à l’époque, c’était un processus de pré achat de livre où on allait voir les institutions, les personnes physiques ou morales qui connaissent l’importance de la lecture et qui veulent que les jeunes lisent. On leur demandait de pré acheter avec le système des chèques-livres. Donc ils pré achètent les livres et après nous on passe de bibliothèque en bibliothèque pour organiser des rencontres et les médiateurs que sont les bibliothécaires intervenaient pour rassembler les jeunes. On faisait de l’animation et on les intéressait au livre, ils pouvaient concourir et gagner des chèques. C’est cette initiative miniature qui est l’embryon qui a donné naissance à ce festival. On retrouve les mêmes éléments que sont la dynamique de l’espace d’exposition, le médiateur, des conteurs, des écrivains, des illustrateurs pour venir rencontrer les enfants et raviver en eux le goût de la lecture. On retrouve aussi un espace de compétition où l’enfant va s’accrocher et tout faire pour mériter le livre. Le but de toute cette activité, c’est que l’enfant soit nourri de la culture de chez lui.

Quand on parle de la Selibéj, on a l’impression que ça se concentre beaucoup plus à Cotonou. Avez-vous pris des dispositions pour amplifier l’écho à travers le pays ?

De 1999 à 2014, l’évènement était répandu sur le territoire national qu’on était dans les 77 communes et on a culminé jusqu’à 104 centres d’animation. Après, on a pris la mesure de nos forces, on a décidé de centrer toute l’organisation à Cotonou. Mais durant l’année, il y a des manifestations dans les écoles. La semaine du livre béninois de jeunesse se déroule aussi à Parakou.

Est-ce qu’il y a des invités spéciaux sur cette édition ?

Nous avons des éditeurs qui sont venus d’ailleurs. Parmi eux, il y a des auteurs mais principalement, on s’était adressé aux éditeurs en leur demandant de venir éventuellement avec des auteurs. Nous avons une maison d’Edition de livre jeunesse venue de Côte d’Ivoire, une autre du Togo.

Un message à l’endroit des acteurs de la chaine du livre ?

C’est un message de gratitude pour tout ce travail qui est fait.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page