
Le Réseau des Leaders Africains pour la Démocratie, l’Émergence et le Renouveau (Réseau-Leaders) a organisé un atelier de sensibilisation sur la migration des jeunes Africains, à l’Office National d’Imprimerie et de Presse (ONIP), à Cotonou. Cette initiative, placée sous le thème « Jeunesse africaine et migration : entre espoirs et nouvelles formes de risques », vise à informer, alerter et recommander des mesures concrètes pour une meilleure gestion migratoire sur le continent.
L’événement a réuni des jeunes, des professionnels des médias et des membres du Réseau-Leaders venus de plusieurs pays africains. L’objectif principal : dénoncer les pièges cachés derrière certaines formes de migration et proposer des solutions durables aux gouvernements africains et aux institutions internationales.
Dans son discours d’ouverture, le président du Réseau-Leaders, Dr Jean Emmanuel Gnangnon, également président du Mouvement Togolais pour la Restauration (MTR), a mis en garde contre l’essor de migrations dites toxiques, à l’instar du programme Alabuga-Start en Russie. Selon lui, ce programme cible les jeunes filles africaines via des canaux numériques comme TikTok ou WhatsApp, avant de les transférer dans des zones industrielles à haute sécurité, où elles sont exploitées sous couvert de formation professionnelle. « Il est temps de briser le silence sur ces réseaux de conditionnement et d’exploitation. Les États africains doivent se mobiliser pour protéger leur jeunesse », a-t-il déclaré.
Prenant la parole, Abiba Issa Bonny Doualla, présidente de l’Union des Populations du Cameroun (UPC), a décortiqué les facteurs qui poussent la jeunesse africaine à quitter le continent. Entre instabilité politique, changement climatique, quête de formation de qualité et chômage endémique, elle alerte sur les conséquences dramatiques : « perte de vies humaines, fuite des cerveaux, exploitation sexuelle et trafics humains ».
Elle a exhorté les États africains à adopter des politiques de protection et de réinsertion, tout en mettant en place des dispositifs d’information sur les dangers de la migration irrégulière.
Les échanges ont permis de lever le voile sur l’illusion d’un Eldorado étranger, souvent alimentée par des réseaux sociaux et des promesses fallacieuses. Les participants, enrichis par des témoignages et analyses, ont salué la qualité des interventions et la pertinence des recommandations formulées.
En clôture, une déclaration solennelle a été lue par Madame Habiba Issa, appelant les gouvernements africains à s’unir pour une stratégie continentale de protection des jeunes face aux dérives migratoires.

Une vue partielle des participants
Créé en 2024, le Réseau-Leaders a célébré son premier anniversaire le 15 mai 2025. Il poursuit son expansion en Afrique, avec pour mission de promouvoir la démocratie, l’émergence et le renouveau du leadership africain. L’atelier de Cotonou s’inscrit dans cette dynamique, en plaçant la jeunesse et la migration au cœur du débat.
C.M.