La santé sexuelle et reproductive des jeunes filles et femmes ainsi que la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), tiennent à cœur à l’ONG Jeunesse Regard et Actions (JRA). Lors une conférence de presse animée ce samedi 9 novembre 2024, l’organisation de lutte pour la défense des droits féminins a annoncé les couleurs de la deuxième édition de son festival Fémin’Art.
En effet, Fémin’Art est un festival artistique et communautaire organisé en marge de la campagne mondiale de lutte contre les violences basées sur le genre (25 novembre au 10 décembre 2024). Il vise à encourager les artistes à mettre leurs talents au service de la cause féminine, en sensibilisant la masse sur les questions qui touchent directement à leur existence.
Le festival se déroulera du 13 au 14 décembre à Cotonou. Pour cette édition 2024 du Fémin’Art, les débats s’articuleront autour du thème : «Justice reproductive ». Selon Akpaki Osylvia, Chargée de programme du festival, le choix porté sur ce thème n’est pas anodin.
«Cette année, on s’est dit qu’on va se concentrer sur la justice reproductive parce que le manque d’information à la santé de reproduction et l’accès limité à des soins de santé dans des conditions adéquates est une forme de violence à l’égard des femmes», a-t-elle déclaré.
Avec ce thème, il s’agira essentiellement pour les organisateurs, de sensibiliser chaque jeune fille ou femme afin qu’elle dispose des informations originales sur la santé reproductive et accéder par la même occasion à des soins de santé reproductive sûrs et sécurisés.
Plusieurs innovations à la loupe
Une opportunité unique sera donnée aux jeunes artistes de s’exprimer sur le sujet à travers l’activité des espaces créatifs. Trois domaines d’art sont privilégiés. Il s’agit de la poterie, la peinture et la musique, plus précisément le slam.
L’innovation pour cette deuxième édition, apprend la Directrice du festival, Fanou Alexia, est qu’un challenge dénommé « Fémin’Art talent 2024 » sera lancé. Il consistera en une compétition musicale ouverte aux jeunes talents. Ceux-ci seront invités à soumettre une production artistique originale.
L’objectif visé, à terme, est de susciter l’engagement créatif autour des thématiques du festival et de donner une voix aux jeunes artistes afin qu’ils s’expriment librement sur leurs droits et la justice sociale.
À l’issue de la demi finale, 5 jeunes talents seront retenus. Lesquels se produiront sur scène lors du festival, enrichissant ainsi l’événement de performances inédites.
Autre innovation : c’est qu’il y aura durant le festival, un accès gratuit et continu à des services de santé reproductive. Ceci comprend des consultations, des conseils, la planification familiale et des dépistages.
Par ailleurs, le Fémin’Art 2024, c’est aussi et surtout, l’animation des villages féministes qui sont des espaces de déconstruction et de démystification de la lutte féministe aux jeunes filles, pour leur permettre d’en apprendre davantage sur leurs droits en santé sexuelle et reproductive.
À la fin de la conférence, les organisatrices ont lancé un appel aux sponsors. «Nous invitons toutes les personnes intéressées par la justice sociale, l’égalité des genres et la santé reproductive à rejoindre cette deuxième édition du Femin’Art», précisant que l’événement est ouvert au grand public, notamment les artistes, militants, étudiants ou simple citoyen désireux d’y participer.
Ignace TOSSOU
