La commune de Ouidah sera en ébullition au mois d’Août prochain. Ce sera à travers un évènement qui va permettre de mettre les projecteurs sur les danses traditionnelles notamment le ‘’Gbèhoun’’. En prélude à cette grande manifestation, le promoteur Wilfrid Houndjè a animé une conférence de presse le mercredi 14 mai 2025 au Centre International d’Art et de Musique de Ouidah (CIAMO). Entouré des autres membres de l’organisation, il a dévoilé les grandes lignes de ce projet inédit dans la cité des Kpassè.
Wilfrid Houndjè, un jeune promoteur culturel qu’on ne présente plus dans la ville de Ouidah est de retour avec un nouveau projet culturel après le Carnaval International de Ouidah (CIO) qui a connu un succès retentissant. Cette fois, il a décidé de mettre en valeur les danses traditionnelles en particulier le ‘’Gbèhoun’’ à travers deux géants spectacles (Les spectacles Gbèhoun) qui se tiendront les 22 et 23 août prochain dans la cité historique de Ouidah. L’objectif visé est de valoriser les talents artistiques des femmes, en vue de préserver, conserver et transmettre ce rythme aux jeunes générations. Mieux, c’est de ressusciter ce rythme tant prisé, mais en progressive disparition face à la modernité.
Face à la presse le mercredi dernier, il a donné quelques détails sur cet évènement majeur. « C’est un nouveau produit spécifique à la femme. Dans le répertoire artistique de la partie méridionale du Bénin, le seul rythme qui est laissé à l’apanage des femmes, qui n’est pas un rythme profane, c’est le Gbèhoun », a-t-il expliqué dans ses propos liminaires lors de la conférence de presse. Selon le conférencier, une vingtaine de groupes de Gbèhoun se sont inscrits pour participer à cette première édition. Ces groupes viennent de Cotonou, Abomey-Calavi, Kpomassè, Grand-Popo, Comè, Tori-Bossito et surtout Ouidah.
Ils ont été mobilisés afin de recréer une ambiance conviviale, festive et authentique. Les préparatifs s’intensifient en coulisse en étroite collaboration avec les présidentes des groupes et associations « Gbèhoun ». À l’image de Dossou-Yovo Ayaba, qui affirme avec fierté : « La femme, c’est le sel. Nous remercions les femmes qui ont donné leur accord pour le projet des spectacles « Gbehoun »».
Des femmes d’un groupe de Gbèhoun présentes à la conférence de presse
Aux dires de Wilfrid Houndjè, ce projet aura un succès franc parce qu’il s’agit avant tout des femmes. « Pendant ces deux jours nous allons mettre les femmes en lumière parce que notre objectif n’est d’organiser une première édition et de fermer la baraque. C’est de faire de manière à ce que le Gbèhoun soit un rendez-vous annuel pour Ouidah, où les femmes de tout le Bénin, de l’Afrique de l’Ouest se retrouvent », a-t-il poursuivi.
Wilfrid Houndjè a saisi l’occasion de cette sortie médiatique pour appeler les autorités à divers niveaux, les personnes de bonne volonté et les partenaires à soutenir ce projet qui va redonner vie au rythme ‘’Gbèhoun’’.
C.L.A.
