
La cité des Kobourou a accueilli, le samedi 23 août 2025, une rencontre inédite des assistants sociaux formés à l’École de Formation Médico-Sociale (EFMS) de Parakou. Réunis à l’Hôtel Métropole autour du Forum « À l’Ombre du Baobab », ils ont réfléchi sur l’avenir de leur profession et formulé des recommandations en vue de sa valorisation.
Placé sous la présidence de Félicien Alessou, président du comité d’organisation, le forum a rassemblé plusieurs générations de diplômés de l’EFMS. Dans son allocution, il a souligné la portée historique et symbolique de cette initiative. «Cette journée n’est pas une simple rencontre. Elle incarne un retour aux racines, une union autour d’un idéal et la construction collective d’un avenir où solidarité, résilience et progrès guideront notre engagement professionnel », a-t-il déclaré.
Le choix du thème «Formation, Reconnaissance et Avenir des Assistants sociaux : Ensemble pour la dignité et la pérennité du métier» et de la représentation du baobab n’était pas fortuit. L’arbre millénaire, symbole de force et de rassemblement, illustre l’esprit communautaire et la résilience que les participants souhaitent incarner.

vue partielle des membres
Les échanges, animés par la psychologue clinicienne et assistante sociale Edwige Adjoavi Dodji, ont mis en lumière les nombreux défis auxquels la profession fait face à pauvreté, les inégalités sociales, les violences basées sur le genre et les vulnérabilités diverses.
« Notre pays a besoin de professionnels du social bien formés, unis et engagés. Nous avons en nous la capacité d’impacter durablement nos communautés, à condition de croire en notre pouvoir collectif », a martelé Félicien Alessou.
Parmi les initiatives présentées, le projet «Sauver la Voix du Social» a retenu l’attention. Il s’agit d’une campagne de plaidoyer visant à garantir la reconnaissance du métier et la pérennité de la formation des assistants sociaux de l’EFMS-Parakou.
Au-delà du plaidoyer, l’Association des assistants sociaux entend œuvrer pour l’épanouissement professionnel et l’autonomisation économique de ses membres. Damien Sagbo Fandy, initiateur du forum, a insisté sur la nécessité de valoriser les compétences et de créer des opportunités de croissance. Il a par ailleurs salué la mobilisation des participants venus des 77 communes du Bénin, preuve de la vitalité et de l’attachement à la profession.
Une famille d’acteurs du changement
La rencontre s’est conclue dans une atmosphère fraternelle, empreinte d’émotion et de solidarité. Le président a lancé un appel à la poursuite de l’unité et de l’action commune :
« À l’ombre du baobab, continuons de bâtir, de rêver et de nous battre pour un Bénin plus juste, plus humain et plus solidaire. Ensemble, nous sommes plus qu’un réseau : nous sommes une famille d’acteurs du changement. »

Une photo de famille
Le Forum « À l’Ombre du Baobab » s’affirme ainsi comme une étape déterminante dans la quête de dignité et de reconnaissance des assistants sociaux, acteurs essentiels mais souvent invisibles du développement social au Bénin.