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Entretien avec Gisèle Noutchogbé, promotrice du concours « la dictée pour tous » : « Nous avons besoin de sponsors, des gens pour nous accompagner »

Il est organisé depuis 3 ans à Akpakpa, notamment à l’Ecole Primaire Publique (EPP) Fifatin, un concours dénommé « la dictée pour tous ». C’est une marque de fabrique de Gisèle Noutchogbé, directrice de cette école relevant du giron de l’Etat. A travers cet entretien, elle nous renseigne sur ce concours et le bilan à mettre à son actif.

Kanbio24 Info : Pourquoi avoir initié ce concours ?

Gisèle Noutchogbé : L’organisation de ce concours de dictée m’a été inspiré parce que quand je passais le CEFEB, en ce moment, lorsque le candidat a 5 fautes en dictée à l’examen, on lui donne rendez-vous pour l’’année prochaine. En classe, j’essayais de tirer mon épingle du jeu. Il y a un camarade qui a vu en 2020 mon frère et a voulu prendre de mes nouvelles. Il dit ceci : ‘‘Où est votre sœur ? En dictée, elle nous battait. C’est elle qui était la première en dictée’’. Et cela aussi m’a inspirée. Lorsque je regarde les résultats au CEP en dictée, je trouve que nous avons du travail. Pourquoi ne pas amener nos enfants à lire et à savoir écrire surtout les règles de grammaire, de conjugaison et d’orthographe qu’ils ont eu à apprendre en classe ? C’est le défaut de lecture qui donne cela. Lorsque l’enfant lit, lorsqu’il sait écrire, il peut faire une dictée sans fautes. Voilà pourquoi j’ai pensé à cette dictée.

Qui sont ceux qui peuvent prendre part à ce concours ?

Le concours de dictée est réservé à toute personne, les apprenants et même les grands. Car, nous nous exprimons correctement en français mais pour écrire, c’est autre chose. Lorsqu’il faut faire l’accord des verbes, nous avons des difficultés. Il y a des mots dont l’écriture nous échappe. Et c’est la dictée qui forge cela.


Est-ce que toutes les couches sociales sont assujetties à la même épreuve ?

Pas du tout ! Au primaire, le texte est différent. Au collège, c’est un autre texte. Pour les adultes, c’est un autre type de texte. Donc cela fait 03 textes différents que nous apprêtons pour le concours de dictée.

Cela fait 3 ans que le concours est organisé. Quel bilan pouvez-vous dresser ?

Le bilan est positif du 6moment où d’édition en édition, les apprenants s’y intéressent. Cette année et même l’année passée, nous avons reçu la participation des élèves à besoins spécifiques, ceux du centre Sègbèya. Ils sont venus à l’EPP Fifatin pour participer au concours. Le premier est même parmi les enfants malvoyants. Le bilan est positif. La dictée suscite d’engouement.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l’organisation de la dictée ?

Elles sont liées aux sponsors. C’est-à-dire comment trouvez de sponsors pour gratifier les apprenants qui ont travaillé parce que ce n’est pas facile de s’asseoir pour écrire le mot que l’on ne connait pas. Nous avons besoin de sponsors, des gens pour nous accompagner.

Est-ce à dire que personne ne vous accompagne ?

Nous avons l’association Jar’Nati en France et celle au Bénin représentée par le président Ignace Atchoupè qui nous accompagne. Il y a le chef du 3e arrondissement qui nous accompagne aussi. Nous sollicitons encore d’autres personnes pour nous appuyer parce que les enfants en ont besoin. Notre pays en a besoin.

Que dire pour conclure l’entretien ?

Je demande à ceux qui me lisent de comprendre nos soucis et de nous venir en aide. C’est vrai que quand ils vont vouloir peut-être le fait, ils ne trouveront pas leurs intérêts. Mais c’est l’avenir des enfants qui est important. Pour finir, je dirai merci à Kanbio24.info.

Réalisation : E.G

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