
Les responsables de l’Organisation du Corridor Abidjan-Lagos (OCAL), ont tenu ce jeudi 28 Août 2025, au Poste de Contrôle Juxtaposé (PCJ) de la frontière de Sèmè-Kraké en particulier du côté du Nigéria, une réunion d’une importance capitale. Il s’agit d’une consultation des horaires des services pour un fonctionnement permanent des postes frontaliers du Corridor. Cette rencontre a réuni les agents des douanes et de la Police du Nigéria ainsi que des représentants d’autres agences intervenants à niveau de cette frontière stratégique. A l’issue de cette réunion, nous avons tendu notre micro à Dr Hortense Mé, Secrétaire Exécutive de l’Organisation du Corridor Abidjan-Lagos (OCAL).
Kanbio24.INFO : Pourriez-vous nous expliquer les objectifs d’une telle rencontre ?
Dr Hortense Mé : Nous venons d’avoir une rencontre avec l’équipe du PCJ, le Poste de Contrôle Juxtaposé de Sémé-Kraké, spécifiquement la partie du Nigéria. Nous étions avec le commandant de la douane et les autres agences. Cette réunion succède à la réunion précédente que nous avons eue avec l’équipe du PCJ du côté du Bénin. Nous sommes aujourd’hui dans une phase de mise en œuvre des recommandations d’une précédente réunion qu’il y avait eue en avril. Donc l’OCAL dans sa mission qui est l’observatoire du corridor, collecte les données sur les indicateurs de la facilitation du commerce et du transport. Pour l’année 2024, le rapport a indiqué qu’il y avait des challenges, des goulots au niveau de nos différentes frontières. Et les recommandations avaient été listées.
L’une de ces recommandations est le défaut de synchronisation des heures au niveau des postes frontaliers. Et donc la réunion d’aujourd’hui est pour lever les goulots d’étranglement et aboutir à une synchronisation des heures pour avoir 24 heures de fonctionnement et 7 jours sur 7 au niveau de toutes nos frontières. Nous avons commencé par la frontière bénino-nigériane de Kraké-Sémé. Après la rencontre du Bénin, on a voulu cette rencontre du Nigéria. La prochaine étape sera la rencontre entre les deux parties ensemble. Pour voir comment on peut arriver à cette synchronisation effective des heures et des services à la frontière.
Après les échanges, est-ce que vous êtes convaincus que les acteurs sont prêts pour trouver des solutions aux difficultés qui se posent au niveau de cette frontière ?
Nos acteurs ont l’habitude de travailler avec nous. Ils ont vu le rôle de l’OCAL qui est de veiller à cet observatoire et de pouvoir aussi les appuyer dans certains niveaux lorsque c’est nécessaire. Le contrôleur-commandeur qui est responsable du côté du Nigéria a été le président de cette session. Il a convoqué les agences qui ont toutes participé.
Cette participation, cette collaboration montre leur effort et leur compréhension de cette dynamique. On a dressé une feuille de route avec plusieurs actions. Dans cette feuille de route, il y a l’importance d’avoir cette réunion effective du comité de gestion de ce PCJ, qu’il a noté, qu’il a donné promesse de le faire prochainement.
Pour nous, c’est une urgence parce que c’est difficile d’avoir un poste frontalier conjoint qui travaille sans disponibilité continue en eau et en électricité. Pareil pour le Bénin, au cours de laquelle la réunion avait dit qu’il y avait une urgence qui a été donnée au ministère de l’économie et des finances pour qu’il y ait l’eau et l’électricité à ce PCJ. Je pense que c’est la même chose pour le côté du Nigéria.
Quelle sera la prochaine étape ?
La prochaine étape, c’est la réunion conjointe des deux parties. Sur ce PCJ, il faut qu’on voit une feuille de route conjointe, qu’on harmonise les compréhensions et qu’ensemble on définisse les priorités, la feuille de route et les prochaines actions. J’ai bon espoir que ça donne des résultats positifs et l’espoir pour moi le plus urgent, c’est qu’il y ait l’effectivité de l’eau, de l’électricité sur nos postes conjoints et qu’il y ait cette réunion effective du comité de gestion frontal.
Propos recueillis et transcrits : C.L.A.