Voir le monde de plus près !

ActualitésPolitique

Election présidentielle d’Avril 2026 : François Théodore AMOUSSOU lance un appel à l’opposition

L’élection présidentielle de 2026 au Bénin s’approche à gras pas et les différentes chapelles politiques se mobilisent pour cette échéance. Si du côté de la mouvance, le duo de candidats a été désigné depuis plusieurs semaines et a même prêté serment, les tractations sont toujours en cours au niveau du principal parti d’opposition ‘’Les Démocrates’’ pour la désignation du duo de présidentiables. C’est dans cette attente que François Théodore AMOUSSOU, auteur de l’essai politique ‘’La Guerre des régions n’aura pas lieu’’, sorti en 2014 a voulu s’adresser à l’opposition, et ceci à travers une lettre ouverte.

LETTRE OUVERTE A L’OPPOSITION BENINOISE

Par François Théodore AMOUSSOU
Auteur de l’essai politique ‘’La Guerre des régions n’aura pas lieu’’ (2014)

S’il existe un sacrifice que la réforme du système partisan impose à notre génération, c’est bien celui de faire taire les égos et de dompter les ambitions personnelles au profit d’un projet collectif, clair et cohérent. Un projet fondé sur une vision assumée des questions de développement, capable de redonner sens à l’engagement politique.

Or, les récents rebondissements de l’actualité liés au parti Les Démocrates confirment les craintes les plus persistantes : nous avons réformé les structures sans réformer les mentalités. Nous avons assaini le cadre politique sans assainir la conscience politique.

La question qu’il faut désormais oser poser est la suivante : peut-on réellement reprocher au président Yayi Boni d’avoir le dernier mot, au regard des enjeux de 2026 et de la fragilité de notre système partisan ?
Dans un paysage où l’unité est rare et la confiance encore plus, celui qui a l’expérience et le charisme pour rassembler doit s’imposer, parfois malgré lui.

Le Bénin souffre d’un mal chronique : l’ego de ses enfants.
Ce mal, insidieux et dévastateur, empêche toute construction collective durable.
Et c’est ce constat, aussi amer soit-il, qui m’amène souvent, malgré mes réserves légitimes sur certaines méthodes de la rupture, à reconnaître les prouesses du président Patrice Talon et de toute sa mouvance. Car, au-delà des divergences, il faut admettre qu’ils ont su donner au pays une direction, une cohérence et une discipline d’action dont l’opposition peine à s’inspirer.

Pauvre de nous, pauvre Bénin !

Nous continuerons d’avoir les dirigeants que nous méritons tant que nous refuserons d’assumer notre part de responsabilité dans notre histoire collective.
Le vrai combat n’est pas celui des élections, mais celui de la réconciliation entre ambition et devoir, entre conviction et humilité, entre passé et avenir.

Il est temps que l’opposition cesse de se définir par la contestation et commence à se construire à travers une vision crédible et mobilisatrice.
Il est temps que les acteurs politiques béninois, de tous bords, se souviennent que la grandeur d’un pays ne naît pas de la victoire d’un camp, mais de la maturité de sa conscience collective.

Aux têtes de pont du parti Les Démocrates, j’adresse un appel fraternel et sincère : le moment est venu de transcender les ambitions personnelles.
Le leadership véritable ne se mesure pas à la capacité de briller seul, mais à celle de se mettre au service d’une cause commune, même quand nos aspirations profondes doivent s’effacer.

L’histoire offre rarement deux occasions de rassembler un peuple autour d’un idéal. Le président Yayi Boni, malgré ses échecs du passé, incarne aujourd’4hui ce point d’équilibre capable de donner à l’opposition une chance historique d’exister comme force crédible face à la mouvance.

Refuser de se ranger derrière son autorité, c’est fragiliser une cause bien plus noble que les petites ambitions qui se nourrissent devant un miroir.

Accepter son choix, c’est honorer le combat, la patience et la souffrance de milliers de militants qui croient encore que Les Démocrates peuvent être l’alternative d’un Bénin plus juste, plus social et plus fraternel.

Je vous invite donc à faire le sacrifice noble de vos ambitions individuelles pour laisser triompher l’esprit d’équipe, la discipline et la fidélité à l’idéal commun.

Car la victoire de 2026 — si victoire il doit y avoir — ne sera pas celle d’un homme, mais celle d’un collectif uni par la foi en un même destin commun : celui d’un Bénin réconcilié pour toujours.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page